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Théâtre - à partir de 14 ans

Sortie prévue pour avril 2026

Il y a des sujets qui nous marquent plus que d’autres, des faits qui heurtent, qui suscitent l’incompréhension, voire l’indignation. Quand ça marque à ce point, ça laisse une trace. Charge à chacun.e de la traiter, cette trace.

J’ai choisi d’investiguer le sujet, de me renseigner sur ce phénomène de prostitution des mineur.e.s, qui ne semblait pas être un fait isolé. En effet, ça ne l’est pas.

Même si les recherches ne sont pas nombreuses, on trouve une grande quantité de témoignages, de récits, de documentaires sur le fonctionnement de ce milieu, et un premier plan de lutte contre la prostitution des mineur.e.s, lancé par le gouvernement en 2021.

Il est intéressant de retracer l’historique de la protection des mineur.e.s, pour prendre conscience du caractère récent des droits de l’enfant et des normes sociétales qui en découlent, notamment quant à la sexualité.

Je suis allée à la rencontre d’associations, qui œuvrent aux côtés de travailleur.euse.s du sexe, pour entendre leur vécu, une voix de terrain au plus proche du sujet. C’est dans ce cadre-là que la dimension des réseaux sociaux a pris toute son ampleur.

Ca a même été une surprise, de mauvais goût bien sûr, d’apprendre la facilité d’accès et d’organisation du sexe tarifé avec un.e mineur.e.

A partir de là, une envie d’en parler s’est imposée. Et pourquoi pas à travers un objet artistique.

Il y a quatre ans, j’étais encore psychologue clinicienne à temps plein, curieuse et captivée par la dynamique psychique et les relations humaines, les enjeux de domination et la virtualisation des rapports. En fait, le phénomène prostitutionnel des mineur.e.s se situait exactement à l’intersection de ces branches-là. Le sujet de travail était tout trouvé.

Au détour de conversations avec Joséphine et Laurène, l’idée de collaborer sur ce projet de création s’est progressivement installée. La première résidence à Jules Julien en avril 2024 nous a poussées à reconsidérer le processus d’écriture, pour l’aborder de façon plus collective.​​​​​​​

Ce qui est né de ces temps de travail partagé, c’est une histoire de recherche, autour d’une disparition. Deux enquêtrices s’associent pour retracer l’histoire d’une jeune fille disparue et comprendre ce qu’elle a vécu.

Le fil de l’enquête se déroule au gré de témoignages de proches, des membres de la famille, des ami.e.s, et de personnes environnantes. Chaque parole amène un élément de compréhension, appuyé par le journal intime de la jeune fille en question. Différentes thématiques sont déployées, concernant la dynamique adolescente, les réseaux sociaux, les conduites addictives, la relation aux parents, l’apparition d’une sexualité échangée contre des objets de mode, de l’argent, etc. Plusieurs hypothèses se formulent jusqu’à aboutir à une bascule, qui nous projette dans une autre dimension. Suivant le mécanisme du thriller psychologique, le fil déroulé est en fait celui de la mémoire de la patiente. Ce qu’on observe chez les personnes ayant vécu un traumatisme, c’est un mécanisme de dissociation, autrement dit une action de sauvegarde de l’intégrité psychique et physique face à un danger. C’est à travers ce prisme-là que l’histoire est racontée et qu’elle trouve sa résolution finale.

Il ne s’agit pas d’un théâtre documentaire mais bien, documenté. C’est une fiction qui est racontée, composée à partir de ce que nous avons pu lire et entendre. Il a fallu faire des choix, tout ne peut pas être relaté, les situations sont plurielles, les personnes singulières, les parcours variés. Nous avons tiré des éléments de différents profils. Le parti pris a été celui de la non stigmatisation, pour faire entendre le caractère transclasse de la prostitution des mineur.e.s. Nous tenons également à donner à entendre des témoignages, de jeunes prostituées comme de clients, au plus près de leurs mots, ceci pour questionner une fois de plus, notre paradigme sociétal, nos repères, nos mentalités.
Cette thématique impacte, les voix entendues continuent de résonner en nous. Nous sommes bien conscientes de l’effet coup de poing qu’elle peut avoir. Face à ça, notre souci est de rendre audible ce qui est difficilement entendable. L’enjeu pour nous est de raconter cette histoire au travers de personnages attachants, drôles et atypiques. Le processus d’écriture se développe, avec toujours cette question sous-jacente : comment amener un état de fait, sans le minimiser et sans brutaliser ?

Cette création verra le jour à l'espace Roguet le 17 avril 2026. Elle a vocation à devenir, outre une œuvre artistique à part entière, un objet de médiation, pour les lycées, les collèges, les associations, les centres sociaux et toute autre institution ou organisation qui a affaire, de près ou de loin, à un public adolescent. Début des médiations en lycée, dès novembre 2025...

Lise

 

Jeu : Laurène Mazaudier et Lise Royo

Mise en scène : Joséphine Picard

Regard extérieur : Mélanie Vayssettes

Ecriture : mélange témoignages et fiction,

écriture collective, sous la direction de Lise Royo

Création sonore et musicale : Charlotte Boisselier

Création lumière : Alex Baysse

Soutenu par : le théâtre Jules Julien (31), l'espace Roguet (31), le département de la Haute-Garonne, le théâtre du Pont Neuf (31), le théâtre du Grand Rond (31), le théâtre des Mazades (31), le Chapeau rouge (31), le centre culturel Soupetard (31), le théâtre du pavé (31), les Arts ménagers (12), la ville de Gaillac (81)

SIRET : 921 680 666 00010​

Licences : 2022-008339 // 2022-008433

    81 boulevard Jean Brunhes

    31300 Toulouse

    hauteenvolee@outlook.com

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